Les fausses couches
Quand une femme se sait enceinte, une fois la joie passée, elle redoute immédiatement la fausse-couche, si fréquente dans les premières semaines de la grossesse.
Elle concerne environ 20% des grossesses chaque année, et près de 20% des femmes. Le risque demeure deux fois plus important si la future maman à plus de 35 ans.
Elle a habituellement lieu lors des douze premières semaines de la grossesse.
La fausse-couche est un avortement naturel et spontané qui marque l’impossibilité d’un embryon ou d’un fœtus à s’implanter dans l’utérus.
La nature est bien faite, elle ne permet pas à un bébé très gravement malformé ou souffrant d’une maladie génétique grave (pas moins de 90% des cas !) d’être mis au monde.
La fausse-couche peut avoir de multiples causes. Dans la plupart des cas elle ne compromet aucunement une grossesse future.
Les causes
On distingue plusieurs causes possibles :
- malformation de l’utérus (pour les fausses couches à répétition), cela peut notamment être le cas des filles dont les mère ont eu un traitement au Distilbène dans les années 70,
- trisomie ou anomalie génétique,
- oeuf clair : fécondation qui ne donne pas lieu à un embryon,
- malformation du cœur ou du système nerveux,
- diabète,
- tabac, alcool, drogue ou ingestion de produit toxique,
- grippe.
Les symptômes d’une fausse-couche
Une fausse-couche se déroule toujours suivant le même scénario. Tout commence par des pertes de sang peu abondant puis beaucoup plus importantes et accompagnées de douleurs au ventre, de contractions.
La fausse-couche peut être annoncée par la disparition de tous les symptômes de la grossesse (douleur au niveau de la poitrine, nausées par exemple).
On recommande une hospitalisation si l’hémorragie est forte.
Dans tous les cas, il est fortement recommandé de prendre rendez-vous avec son médecin pour qu’il vérifie que l’intégralité de l’œuf a bien été expulsé et qu’il n’est pas nécessaire de pratiquer un curetage.
Si jamais votre gynécologue s’aperçoit de l’arrêt de la grossesse lors d’une échographie, il pourra alors prescrire un avortement ou administrer RU 486 à sa patiente qui provoque la fausse-couche.
Aspects psychologiques
Longtemps considérée comme un évènement très courant et anodin, la fausse-couche se révèle être une épreuve souvent très difficile à traverser pour le couple et la mère en particulier. A noter que les échographies d’aujourd’hui, toujours plus précoces et plus réalistes, rendent l’enfant à naître beaucoup plus « concret » quand le ventre de la mère n’est pas encore rond.
La future maman s’attache très vite à ce petit être qui grandit en elle et l’aime dès la première seconde. Il est alors extrêmement important que la mère puisse discuter, raconter, exprimer ses sentiments à ses proches, à un psychologue ou à toute personne qui a une écoute attentive et bienveillante. Très vite, la jeune femme croit qu’elle n’aura jamais d’enfant, qu’elle n’en sera jamais capable. Proches et médecins doivent la rassurer.
Le père, quant à lui, est souvent un peu perdu lors de cet évènement tragique. Il est naturellement très touché mais généralement démuni face à la détresse de sa compagne. Il jouera lui aussi un rôle fondamental dans le processus de deuil.
Tomber à nouveau enceinte
Une fausse-couche ne doit pas laisser place au désespoir et si le médecin est d’accord vous pouvez retenter de tomber enceinte deux ou trois cycles plus tard sans aucun problème et sans craindre une nouvelle fausse-couche.
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