La césarienne

Définition et origines du mot

Un peu de culture générale !

La légende dit que Jules César aurait donné son nom à cette opération chirurgicale qui consiste à inciser la paroi abdominale sous anesthésie générale ou sous péridurale, afin de sortir l’enfant à naître.

« Caesar » en latin signifie « né par incision » mais il est fort peu probable, compte tenu des connaissances médicales de l’époque (-100 avant Jésus Christ), qu’un médecin ait pu procéder à cette intervention sans complication post-opératoires graves.

Hors nous savons que la mère de César, Aurelia Cotta, a survécu et même donné naissance à deux autres enfants par la suite.

Quand pratique-t-on une césarienne ?

La césarienne est pratiquée dans diverses circonstances bien précises :

  • le monitoring montre une souffrance fœtale, il faut alors faire naître le bébé le plus vite possible,
  • le bébé se présente par le siège ou par l’épaule,
  • la forme et les dimensions du bassin de la mère sont inadaptés à une naissance par voie basse,
  • l’utérus de la mère est fragilisé par un fibrome, par une perforation utérine antérieure à la grossesse ou par une IVG,
  • une toxémie gravidique (taux d’albumine élevé dans les urines, prise de poids, hypertension, acide urique dans le sang, œdème),
  • un herpès génital (pour éviter la contamination du bébé lors de la naissance),
  • le diabète maternel (dans ce cas le bébé peut être très gros),
  • une incompatibilité de rhésus entre la mère et l’enfant,
  • une insertion basse du placenta,
  • un décollement brutal du placenta,
  • le col de la mère lors de l’accouchement ne se dilate pas suffisamment.

Si vous avez accouché par césarienne pour votre premier enfant, rien ne dit que cela se reproduira pour le second. Chaque naissance est différente et une césarienne ne condamne pas les voies basses pour une prochaine naissance.

Le déroulement ?

La césarienne peut être prévue longtemps à l’avance, dans le cas d’un bébé qui se présente par le siège par exemple. Elle peut aussi être décidée au dernier moment en cas de problème.
La césarienne est le plus souvent pratiquée sous péridurale pour la mère puisse suivre son accouchement et le vivre pleinement.

La mère est installée en salle d’opération. Le pubis est rasé et une sonde urinaire est posée. Le médecin incise d’abord la peau, les muscles du ventre puis l’utérus.

Le bébé puis immédiatement après le placenta sont extraits de la cavité abdominale. L’utérus, la paroi abdominale puis la peau sont ensuite recousus. L’opération dure environ une heure.

Les suites opératoires

Habituellement, la mère qui donne naissance par césarienne, reste un peu plus longtemps à l’hôpital, soit environ sept jours. Les fils sont enlevés cinq à sept jours après la naissance.
On surveillera bien la cicatrice et la possible apparition d’un abcès ou de fièvre.

Les deux premiers jours qui suivent l’intervention sont souvent douloureux et la mère ressentira probablement un peu plus de fatigue qu’une femme qui a accouché par voies basses. Mais il n’y a pas de règle !

Et si je souhaite allaiter ?

Allaiter un bébé né par césarienne est tout à fait envisageable bien entendu ! Il faudra mettre bébé le plus rapidement possible au sein. Pour cela, renseignez-vous bien sur la possibilité de partager 24 heures sur 24 la chambre de votre enfant et ce dès la naissance.

Pour rappel, le réflexe de succion est très fort chez le nouveau-né dans les heures qui suivent la naissance et plus on attend pour la mise au sein plus on compromet les chances de mettre en place un allaitement réussi.

La césarienne en chiffres

Le nombre de césariennes réalisées en France a beaucoup augmenté depuis les trente dernières années. On est passé d’environ 10% en 1980 à plus de 20% en 2009.

Les chiffres varient énormément d’un pays ou d’un continent à l’autre. Aux Pays-Bas par exemple, on relève 13% de césariennes alors qu’on en dénombre 40% au Chili !

L’OMS considère que les césariennes ne doivent pas excéder 15% des naissances. Dans le cas contraire, il faudra admettre que la césarienne est pratiquée inutilement. Certaines associations et certains médecins se mobilisent contre une tendance qui prend de l’ampleur, celle des césariennes dites de « confort » ou de « complaisance ».

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