Le déroulement classique de l’accouchement
Neuf mois ou presque sont passés, et le jour de la naissance de votre « merveilleux » bébé approche à grands pas.
Beaucoup de questions se bousculent dans votre tête : Vais-je être à la hauteur ? Est-ce que je vais savoir accoucher ? Et si jamais je n’y arrivais pas ?
Pas de panique ! Les femmes sont toutes faites pour accoucher et les bébés sont tous faits pour naître. Dans la grande majorité des cas la naissance d’un enfant se passe très bien.
Faites vous confiance, à vous et à votre bébé. Faites confiance à votre sage-femme et lisez bien ce qui suit…
En principe, l’accouchement se déroule en trois grandes étapes : la dilatation, l’expulsion puis la délivrance.
La dilatation
Vous avez certainement déjà entendu parler du « travail », il s’agit du temps de dilatation du col de l’utérus qui permettra la descente puis la sortie du bébé. Au début du travail, la future maman ressent des contractions. Elles sont d’abord irrégulièrement espacées et peu douloureuses. Elles deviennent ensuite plus douloureuses, plus longues et bien plus régulières.
A la fin du travail, les contractions sont très efficaces sur la dilatation du col, elles sont alors espacées de deux ou trois minutes.
Pour que bébé puisse sortir, la dilatation doit être à son maximum, soit en moyenne de dix ou de onze centimètres.
C’est généralement à ce moment-là que la poche des eaux se rompt (entre 2 et 5 cm de dilatation), mais elle peut se rompre avant ou après. Si elle ne se rompt pas toute seule, c’est à environ 5 cm de dilatation que la sage-femme, à l’aide d’une petite pince, viendra rompre la poche. Pas d’inquiétude, cette opération est totalement indolore !
Au-delà de 3 cm, il se peut qu’une infirmière vous pose une perfusion d’ocytociques qui accélérera le travail. On vous mettra aussi sous monitoring pour surveiller le rythme cardiaque du bébé durant toute cette phase de dilatation.
C’est aux alentours de 3 cm de dilatation que l’anesthésiste vous posera, entre la 3ème et la 4ème vertèbre, la péridurale si vous la souhaitez.
La sage-femme viendra régulièrement vous rendre visite pour vérifier que bébé va bien et que le travail se fait correctement. Elle procèdera à des touchés vaginaux réguliers pour s’assurer que le travail est efficace et que le col se dilate correctement.
Pour un accouchement normal, la phase de dilatation ne demande pas l’assistance constante des médecins. La future maman est le plus souvent installée dans une salle dite « de travail » en compagnie du futur papa (ou de la personne de son choix). Et il faut attendre…
Cette attente peut être longue, très longue pour certaines naissances. Une naissance, surtout pour un premier bébé, prend du temps, une dizaine environ.
Pensez à vos exercices de respiration, reposez-vous et concentrez-vous sur la naissance imminente de votre bébé. Un moment extraordinaire vous attend !
L’expulsion
La phase d’expulsion dure environ 30 minutes pour un premier bébé, mais cela peut aller bien plus vite pour une seconde naissance. Lorsque votre col est bien dilaté, on vous installe en salle de naissance, la plupart du temps en position gynécologique. Vos contractions sont alors très longues (une minute) et très rapprochées (toutes les deux minutes).
A ce moment-là de votre accouchement vous faites l’objet de toutes les attentions du corps médical. Votre gynécologue ou votre sage-femme sont à vos côtés.
Votre bébé va devoir passer différents obstacles à commencer par votre bassin. Il passera d’abord dans ce qu’on appelle le détroit supérieur (orifice d’entrée du bassin) et ressortira par le détroit inférieur (orifice de sortie du bassin). Pour passer ces deux détroits votre enfant va devoir adopter la position adéquate. La première consistera à tourner la tête vers l’épaule, tandis que la deuxième consistera à lever la tête comme pour regarder en bas.
Comme les os du crâne de bébé ne sont pas encore soudés, ils facilitent donc le passage dans le bassin et d’adaptent à la morphologie de la future maman. La forme ovoïde de la tête de certains nouveaux-nés en atteste.
Lorsque le bassin est franchi et que la tête de votre enfant appuie sur le périnée, la future maman ressent alors une irrépressible envie de pousser. La sage-femme indique alors la conduite à tenir. Elle dira quand il faut pousser.
Il ne faut pas vouloir aller trop vite. Le périnée et la vulve doivent prendre le temps de se dilater au contact de la tête de l’enfant. La sage-femme devra trouver le bon timing pour aider bébé à sortir en évitant la déchirure des tissus. Si cela est nécessaire, elle procèdera à une épisiotomie (incision de la paroi du vagin et des muscles du périnée). Cette incision est indolore et se fait sans anesthésie.
Une fois la tête sortie, il faut encore pousser pour dégager le reste du corps de l’enfant. Enfin, le cordon est ligaturé puis il est coupé. Votre enfant est né !
La délivrance
Cette troisième et dernière étape de la naissance passe souvent inaperçue aux yeux de la jeune maman tant la joie et le bonheur de la naissance l’envahissent.
Pourtant, la naissance n’est pas encore totalement terminée. Une vingtaine de minutes après l’accouchement, la jeune maman ressent des contractions qui servent à expulser le placenta resté collé dans l’utérus. Le médecin ou la sage-femme doivent alors s’assurer qu’il est bien sorti dans son intégralité.
Si vous avez eu une épisiotomie, la sage-femme va la recoudre juste après la délivrance.
La plupart des maternités gardent les jeunes accouchées deux heures dans la salle de naissance après l’accouchement avant d’être installées pour trois ou quatre jours dans une chambre de la maternité.
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