Etre enceinte adolescente

Souvent par accident, parfois par choix, tomber enceinte alors qu’on est à peine sortie  de l’enfance est une situation extrêmement difficile à gérer.

Comment une adolescente vit-elle sa grossesse ? Quelles sont les options envisageables ?

Manque d’information?

En dépit des différents moyens de contraception et de l’éducation sexuelle qui s’est développée au fil des années, le nombre d’adolescentes qui tombent enceintes en France recensé chaque année se situe entre 10 000 et 18 000.

Un taux que l’on pourrait qualifier de faible, quand on sait que ce chiffre atteint 4 à 10 fois plus dans les pays anglo-saxons, américains et certains pays voisins.

Si plus de 90 % des cas de grossesses précoces se terminent par une IVG (Interruption volontaire de grossesse), il reste toujours une minorité qui enfante. Certaine accouchent sous X, d’autres choisissent d’endosser leur rôle de maman.

Accouchement et grossesse

D’un point de vue médical, la grossesse chez une adolescente (entre 13 et 19 ans) est une grossesse à risque. Le corps de la jeune fille n’a pas terminé sa maturation. On observe souvent chez elles des problème d’albumine et des troubles de la tension artérielle.

En outre, leur bassin est souvent plus étroit que celui d’une femme adulte. Il faudra en tenir compte lors de l’accouchement et peut-être envisager une césarienne.

Par ailleurs, il est nécessaire de surveiller son hygiène alimentaire et son rythme de vie. Bien entendu, les soirées, les cigarettes, l’alcool et toute autre forme de drogue sont à proscrire. Si l’établissement scolaire est avisé, il est possible d’obtenir un report d’examen à l’année suivante.

D’autre part, la grossesse chez une adolescente ne constitue pas un motif d’exclusion ou de renvoi. Sur le plan psychologique, une adolescente enceinte est considérablement plus vulnérable, et doit bénéficier du soutien de son entourage (famille, amis…).

Ces toutes jeunes mamans viennent pour la plupart de milieux défavorisés ou de familles réfractaires à la contraception.

L’IVG

L’IVG est une option souvent préconisées et est strictement régie par la loi. Ainsi, elle doit être effectuée, au plus tard, entre 10 et 12 SA (semaines d’aménorrhées). La grossesse doit donc être identifiée très tôt, et le choix doit être fixé dès les premières semaines.

À moins de 7 SA, il est possible de procéder par un traitement médicamenteux, en vue notamment de préserver physiquement et psychologiquement l’adolescente.

Au-delà, l’IVG nécessitera de passer par l’aspiration, une intervention locale mineure, mais physiquement et psychologiquement éprouvante. À savoir que ce type d’intervention ne requiert pas d’autorisation parentale.

Accouchement sous X et adoption

Pour celles qui rechercheraient une option « intermédiaire » entre l’avortement et élever l’enfant, il existe la possibilité d’accoucher sous X. Il s’agit d’une procédure légale, permettant à la jeune maman de renoncer à son enfant, après l’avoir mis au monde dans un anonymat total (qui peut être levé plus tard, mais sous des conditions particulièrement strictes).

L’abandon de cet enfant permettra ensuite à ce dernier d’être adopté.

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