La fécondation in-vitro ou insémination artificielle
Des milliers de couples se retrouvent face à un problème d’infertilité et arrivent à le résoudre grâce à la fécondation in-vitro. Cette technique réalisée pour la première fois en France il y a 30 ans est devenue au fil des années, la porte de l’espoir de nombreux couples souhaitant devenir parents, sans succès.
Les principes de la fécondation in-vitro (FIV)
De manière simple, la fécondation in-vitro consiste à donner un coup de pouce à la nature en réunissant de manière expresse l’ovule et le spermatozoïde, en vue d’une fécondation. On a généralement recours à la FIV lorsqu’il y a une anomalie au niveau des trompes de la femme ou une insuffisance de spermatozoïdes au niveau du sperme de l’homme. Dans ce dernier cas, on applique la fécondation in-vitro assistée ou Intra-Cytoplasmic Sperm Injection (ICSI).
La fécondation in-vitro classique se déroule en 4 étapes. La première consiste à la stimulation ovarienne par des injections quotidiennes d’hormones. Puis, les ovocytes sont recueillis afin d’être réunis avec les spermatozoïdes, recueillis le même jour. On travaille généralement sur certains ovules tandis que d’autres sont congelées pour des tentatives ultérieures. Généralement, la fécondation se déroule au bout de douze heures, permettant d’obtenir plusieurs embryons. L’étape suivante consiste à transférer l’embryon choisi minutieusement selon ses caractéristiques dans la cavité utérine de la femme.
La fécondation in-vitro assistée ou injection intracytomasmique des spermatozoïdes (ICSI) quant à elle, consiste à aider le spermatozoïde à pénétrer dans l’ovule en l’y injectant directement. Après la fécondation, l’embryon est transféré dans la cavité utérine de la femme, comme dans le cas d’une FIV classique.
Les principes de l’insémination artificielle
Contrairement à la FIV, l’insémination artificielle ne nécessite pas le recueillement des ovocytes. C’est le sperme de votre partenaire ou d’un donneur qui vous sera injecté. La pratique est alors moins lourde, mais au bout de six tentatives ratées, vous serez conduite à adopter une autre technique de PMA.
Avant sa réalisation, un bilan qui déterminera les causes des troubles de la fécondité sera réalisé afin de déterminer les mesures à prendre. D’une manière générale, elle se fait en 4 étapes. La première consiste à la stimulation ovarienne par voie orale ou par injection. Lorsque les ovocytes sont matures, on procède à l’étape suivante qui est le déclenchement de l’ovulation. L’injection de l’hormone gonadotrope chorionique (HCG) permettra cette ovulation qui attend d’être fécondée dans les 24h. Le sperme sera recueilli en laboratoire à ce moment-là, analysé, puis on procède au tri des « meilleurs » spermatozoïdes. La dernière étape consiste à l’insémination proprement dite, c’est-à-dire, l’injection du sperme dans votre cavité utérine.
Les chiffres autour de la FIV
Le premier bébé éprouvette est né il y a 30 ans, en 1982, et se porte à merveille. Depuis, on compte 12 000 nouvelles naissances de bébé éprouvette par an en France, si les tentatives sont quatre fois plus importantes. Les chances de grossesse abouties sont de 10 % à 30 %, selon le nombre d’embryons transférés, de même que les possibilités de grossesse gémellaire. Néanmoins, les chances de réussite d’une FIV diminuent avec l’âge de la femme, généralement, à partir de 37 ans. En effet, si jusque-là, le taux de grossesse est supérieur à 25 %, après cet âge, il descend très rapidement, passant de 17 % à 10 % de 40 ans à 42 ans.
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